La voie de l'action

L’esprit et la pratique "du Zen pour l’Homme Occidental"

selon la voie tracée par Karlfried Graf Dürckheim

Deviens qui tu es (Nietzsche)


Séances individuelles de LeibWeg (de l’Allemand : Leib= vécu corporel et Weg= voie, chemin).


Jacques Castermane compare le praticien en LeibWeg
à un sculpteur qui libèrerait la forme authentique du corps.


Libérer la forme authentique signifie libérer l’être que nous sommes au plus profond de nous,* jusque là caché, opprimé, étouffé par les tensions, les contractions, qui ne sont rien d’autre que l’expression de nos attitudes conditionnées, de nos refus,
de nos peurs…


On peut parler de libération, d’un retour à la liberté, différente de la liberté au sens habituel qui serait une liberté de choisir ceci ou cela, mais une liberté de L’Être.


Qu’est ce que cela signifie ? Pour Dürckheim, « l’Être est l’action mystérieuse de la vie qui fait que tout ce qui vit, vit, et que tout
ce qui vit devient ce qu’il est ».


C'est cette action mystérieuse de la vie qui fait que le bouton
de rose devient la rose, le fœtus devient le bébé, le bébé l’enfant etc…


Tout ce qui vit est donc une œuvre de l’Être, de la Vie,
toujours en devenir. Cependant nous, êtres humains, sommes particulièrement doués pour contrarier ses actions infaisables
par l’homme et pour y opposer des contre- actions, contrecarrant ainsi notre nature profonde, originelle, et son devenir.
En effet, c’est sous ces couches de contre-actions que se trouve
«  notre vraie nature » disent les bouddhistes, « notre être essentiel » dit Dürckheim ».
Ainsi, s’en dé-faire, est un travail incontournable pour celui, celle, qui souhaitent devenir qui il (elle) est véritablement, au delà
des conditionnements subits au cours de la vie.


Nousn’avons pas la Vie, nous n’avons pas l’Être, nous sommes
la vie, nous sommes l’Être qui se manifeste dans notre forme humaine unique. La leibWeg, comme toutes les pratiques du zen, nous mettent en chemin vers la découverte de cette réalité,
et c’est cette réalité vécue en toute conscience qui nous libère véritablement des souffrances engendrées par l’ego.


Ainsi l’on peut dire plus simplement que ce travail, plus encore lorsqu’il est couplé à l’exercice méditatif, nous conduit à la paix intérieure, « le seul but avoué du zen » nous dit Jacques Castermane.


*« Au plus profond de l’être, les hommes sont Bouddha, comme glace est eau » (Maitre Hakouin).