La voie de l'action

L’esprit et la pratique "du Zen pour l’Homme Occidental"

selon la voie tracée par Karlfried Graf Dürckheim

Voir que la vie est belle


VOIR… ENTENDRE… GOÛTER… SENTIR….

Le souffle… la joie, la peine, la paix, le tourment, la tendresse… sans rien rejeter, sans rien ajouter ou retirer, sans espoir,
sans avis, sentir ce qui est là, immédiatement, dans l’instant.

Plonger au coeur du vivant.

Sentir… la vie à l’oeuvre en nous,…autour de nous…
dans une mystérieuse unité…


La vie est pleine de merveilles

Mais nous rêvons, les yeux ouverts, captifs de nos images,
nous en oublions ce qu’est vraiment la vie.

Nous n’éprouvons plus sa « texture réelle », la saveur de sa vibration, de ses couleurs, de sa clarté de sa précision.

Embrouillés, embrumés, ankylosés, alourdis d’inquiétudes, de soucis, nous écrasons son éclat magnifique sous la chape plombée de nos exigences, de notre égocentrisme, de nos vanités, de nos soucis mentalisés à l’extrême.

Le pur vivant n’est pas une pensée, il est réel, IL EST.


La vie EST belle

« Ce n’est pas grâce à nous… Même sans nous, elle est belle,
ELLE EST.

Je peux sentir cela, parfois… La vie est belle et ce n’est pas parce-que, JE la rends belle, quelle vanité ! La beauté de la vie ne dépend pas de moi, ELLE EST.


L’Esprit contemple la merveille

Goûter… Ce n’est pas moi qui sens, c’est un feu d’artifice de saveurs qui s’empare de mon palais, et je n’y suis pour rien ! L’Esprit contemple l’infaisable… incroyable…

Voir… Ce n’est pas MOOOA qui vois la beauté, c’est la beauté qui éclate à mes yeux.

Je n’y suis pour rien.

JE n’est plus là… Seule la vie s’impose.

Et les odeurs ! Toucher, être touché ! La brise sur la peau ! Entendre ! La sensualité des sons ! L’Esprit contemple la merveille… Car JE n’est plus là pour vouloir, et il y a réjouissance pure.

JE, ce paquet de réactions, de projections, de distorsions et parfois même de perversions, JE, qui veut pour lui même,
n’est plus là, et c’est pour cela qu’il y a joie inconditionnée, inconditionnelle,
PAR CE QUE LA VIE EST BELLE
Si JE s’efface alors, cela EST.

On peut l’éprouver !


Que pouvons nous faire pour nous ouvrir à cela ?

Être attentif, purement attentif, par tous nos sens, « être là simplement », entièrement là. Revenir encore et encore à cette présence immédiate, à ce souffle immédiat, qui va, qui vient,
qui va… qui vient...

Renoncer à l’idée de soi, l’idée fixe de soi , renoncer à « ses tendances habituelles », celles‐ci même, qui nous empêchent de VOIR sans filtres, l’évidente beauté de la vie.

Alors, soudainement, on peut réaliser que :

« Nous ne souffrons pas d’un manque, nous souffrons d’ignorer que RIEN NE MANQUE »

Méditer c’est se mettre en chemin vers cette expérience :

Même en plein dénuement

« RIEN NE MANQUE »